Je t'ai cueillie, rose fraiche, toute belle
Entre les créatures, je te sens et t'embrasse
On te croit simple fleur, charmante demoiselle
Et l'on me demande alors que je te leur passe
T'offrir de ma main, t'ayant cueillie, mon étoile
Jamais! c'est juré, interdit, quoiqu'ils fassent!
Je t'ai placée, précieuse bague, autour du doigt
Les yeux d'hommes t'admirent comme si tu étais unique
Reste cloué à ma main tout passant qui te voit
Même un saint déclaré veut qu'il te me pique
Laisser faire les jaloux qui tiennent à leur choix!
Tu es à moi et devant mon or, jamais je n'abdique
Je t'ai serrée, autour de la taille,forte ceinture
Soutien du corps ou debout ou quand il s'échine
Devant l'harmonie, on est charmé par les fines mesures
Dont les contours sont impossibles aux bonnes machines
Et l'on tente de séparer mon corps de sa belle parure
Un rêve, quitte à ce que j'aie sur le dos toute la Chine!
Tu es la fleur du vase, jamais je ne l'admets vide
Tu es le sucre du café, jamais je ne le bois sans ta douceur
Ce serait une honte de te céder aux cœurs avides
Sans toi, je suis ton fou, mais probablement je meurs
Comment isoler Hélène de son soupirant, Paris le Caïd?
Juré, je tue ou l'on me tue pour calmer cette fureur