Belle comme une star de cinéma !


Il se faisait relativement tard dans ce bar en ce soir de début d’automne
La fin de cette belle journée s’annonçait ennuyeuse voire monotone
Nous étions une demi-douzaine de clients dans ce café d’Allemagne
Visiblement des hommes jeunes, égrainant leur temps, sans compagne

Pour ma part j’en étais je crois déjà à mon troisième verre de bière
Il était temps que je regagne ma voiture stationnée près de la rivière
J’allais régler l’addition, comme sortant d’un rêve, elle est entrée
Tous les regards masculins sur cette si belle apparition furent centrés

Je l’avais déjà plusieurs fois croisée, mais je la connaissais juste de vue
Elle m’avait une fois adressé quelques paroles, ce au détour d’une rue
Etonné, je me surpris à penser : Mais que vient-elle donc faire si tard
Sa venue en ce triste lieu est-elle bien intentionnée ou due au hasard

Je n’eus pas très longtemps à rester dubitatif ni à me le demander
Car ce fut vers moi qu’elle s’avança directement d’un pas décidé
« Bonsoir me dit-elle pour ce week-end retournez-vous en France
Comme vous le faites d’habitude pour passer vos temps libres, je pense »

« J’aimerais vous demander si ma démarche ne vous semble pas effrontée
Si le fait d’également m’emmener avec vous serait effet de votre bonté
En effet je devais aller passer cette fin de semaine chez mes parents
J’ai manqué le dernier train me permettant de me rendre au Mans »

Elle était belle, sensuelle, charmante, attirante comme une star de ciné
Côtoyer une si jolie femme n’était pas pour moi chose courante ou innée
Malgré ma crainte de le regretter, je ne mis pas longtemps à accepter
Nous partîmes donc à deux faire ce long voyage pour lequel j’avais opté

Habituellement je roulais sur autoroutes allemandes à cent quatre vingt
Cette fois -ci je roulais moins vite pour prolonger ces moments divins
Après cinq heures de route je m’arrêtais afin de faire le plein d’essence
Et respirer un peu d’air frais, son parfum m’enivrant la tête et les sens

Ceci accompli, elle décida d’aller aux toilettes pour se repoudrer le nez
Pendant que sage je l’attendais debout le long de ma portière appuyé
A son retour, à un mètre de moi elle perdit l’équilibre, sembla trébucher
Et vint s’agripper dans mes bras ouverts pour surement éviter de tomber

Heureusement que je me trouvais là très bien placé pour la réceptionner
Car sa chute fut si brusque que ses lèvres vinrent sur les miennes se coller
Elles restèrent ainsi longtemps, le temps sans doute de bien récupérer
A cause des émotions que son faux pas lui avait probablement causées

C’est ainsi qu’après une route par des pauses entrecoupée, finalement
Ma sublime passagère ne désira plus aller visiter sa famille au Mans
Préférant ma présence, mes bras, mes lèvres et plus encore éperdument
Désirant jours et nuits demeurer en compagnie de son nouvel amant

Mais au bout de quelques semaines de plaisirs et de grands « je t’aime »
Sa passion s’estompa et elle me quitta sans remord et sans problème
Pour se faire conduire sur la route des plaisirs par un autre chauffeur
Un habile conducteur qui chauffa tant qu’il put son corps et son cœur

Je compris ainsi avec cette beauté canon, digne d’une star de cinéma
Au contact de cette très jolie femme qui pendant quelques temps m’aima
Que les tickets de séance de films ou d’histoire d’amour ont durée limitée
Qu’ils ne donnent pas accès à projections éternelles, une fois poinçonnés

De ceci je me souviens encore et pourtant c’était il y a très longtemps
Depuis j’ai compris que l’apparence n’est pas ce qui importe vraiment
Que les belles, grandes amours n’ont que faire de caméras, de miroirs
Même si certaines beautés fatales, le contraire veulent nous faire croire

Cris Tolpac


N.D.A. : FICTION…FICTION…FICTION

Bien sûr et hélas ce texte n’est qu’une pure fiction...
ceux qui ont l’habitude de me lire savent parfaitement
que pour ce qui est de séduire les femmes…je n’ai pas d’autre solution...
que de le faire par procuration, en ne le vivant qu'en rêves et en fertile imagination !

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Christian RAY avec Michel Drucker et Patrice Laffont

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mes amitiés, Halcyon

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la nostalgie est un bouquet de fleurs enfoui au fond de votre coeur ,
qui vous embaume quand remontent les souvenirs du bonheur ,
yohann

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Ce n'est pas pour devenir écrivain qu'on écrit , c'est pour rejoindre en silence cet amour qui manque à tout amour .
Christian Bobin

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Je vous invite à découvrir mes poèmes, empreints de délicatesse, de romantisme, de spiritualité, etc. (Prononciation classique : i-on ; i-eux ; i-eur ; i-a ; i-an ; etc.)

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