Pourquoi c'est toujours toi dont je rêve
Les autres et moi, tous voués à l'oubli
Comme si tu étais partout la seule Ève?
L'unique page à lire et que je relis
Ta belle ombre ne permet à l’œil une trêve
Qui, même fatigué, n'admet de conflit
Tu pars et la mémoire s'active, te crée
Plus belle, le jour après une pluie d'été
Du profane tu trônes sur un monde sacré
Les beaux rêves de toi extraits, enfantés
Nulle raison, de toi seule dépend le secret
O le plaisir! l'âme et l'esprit enchantés
S'apaisent le corps et les sens si tu reviens
Je m'oublie toujours et tant je t'admire
M'importent peu les autres et tous les biens
Tu es la glace devant laquelle je me mire
Pour toi, je me sacrifie, moi et les miens
La plume ne tarit de le chanter, de l'écrire
Pardonnez mon absence, vous le dira ma présence