Je ne suis pas celui- là qui mendie la sympathie devant les portes
Ni celui-là qui lèche les bottes à ce monseigneur de la Molle
Quitte à voir toute mon ambition d'un coup qui s'avorte
Ma dignité avant tout et qu'importent les verrous de la taule
Je ne suis pas celui-là qui mendie la sympathie devant les portes
Et si l'on croit que j'aime tant ce monde en carton, d'artifice
Illusion! c'est l'avis de tout ignorant de moi qui se goure
Je ne fais jamais même en besoin de la charité mon office
On jeune une nuit, on déjeune; je jeune et nuits et jours
Sans aimer même un moment ce monde en carton, d'artifice
Enfant, j'ai bien appris à ne jamais me plier sur les jambes
Et si l'on me force, je me défends jusqu'à l'ultime souffle
Je me relève très vite comme le vent quand je tombe
Mon meilleur idéal est le vrai et rien je ne camoufle
Enfant, j'ai bien appris à ne jamais me plier sur les jambes
Mathilde, mon amour, tu ne vaincras l'homme digne
Me soumettre comme un pauvre chien, c'est ton rêve
Ce n'est pas à moi qu'avec le doigt on fasse signe
Moi et ma dignité un, c'est comme plante et sève
Mathilde, mon amour, tu ne vaincras l'homme digne
L'argent de ton papa, je le gagne contre mon bon latin
Il paie mes nuits de longues lectures et de sacrifices
C'est un savoir pur et sûr, ce n'est nullement baratin
Je vois qu'à ma générosité répond votre avarice
L'argent de ton papa ne peut jamais égaler mon latin
Au lit, ma belle, je ne peux qu’être ton très bon amant
Je sais éveiller tous les sens et régaler les profondeurs
Père Sorel m'a bien appris comment agit un aimant
Avant de m'avilir, attention aux sursauts de mon humeur
Au lit, ma belle, je ne peux qu'être ton très bon amant