Avec ma besace j’ai marché sur la route
Nous traversions la brume et le temps qu’on redoute
D’âpres embûches nous apprenaient à mieux vivre
De détour en détour les jours du plus grand livre.
Une église des champs, dont la tour sonne l’heure
Rassemblait les vivants dans sa nef intérieure.
Sans parler, sans penser, nous allions, nous devions
Traverser du mauvais et le froid si profond
Sachant bien que les cieux s’approchaient de tous ceux
Qui peinent, qui endurent s' avançant sur les lieux
Mais voulant achever le chemin du destin
De la vie qui s'écrit en un long parchemin
Pierre-Louis SESTIER
----------------