J’ai surfé sur des vagues, voyez-vous
Cheveux mouillés au vent et les genoux
Tremblants dessus la planche au virage
Qui menait le rouleau descendant à la plage ;
J’avais attendu des vagues si longtemps
Je devenais statue couché sur l’océan
Puis les bras tendus et les yeux fermés
Quand la vague se levait, moi je volais.
J’en ai laissé passer, trop grandes ou trop belles
Celles qui m’effrayaient ou semblaient éternelles
J’en ai tant regretté qui emmenaient au loin
D’autres, les bras tendus, qui ne demandaient rien.
Tant de patience pour un instant d’extase
Tant d’occasions perdues, tant de phrases
Gonflées de ces soleils inatteignables
Pour ne mener à rien qu’à finir sur le sable.
Chaque surfeur ballotant là au large
Sais que l’or du couchant n’est qu’une frêle marge
De tolérance et le rouleau passé
Brisera dans la nuit de votre éternité
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Cultivez votre amour de la nature, car c'est la seule façon de mieux comprendre l'art! (Vincent Van Gogh)