La maison de mon père
Mon père est déjà parti, pas encore elle
Elle a défié et siroco et vents
Vents violents qui ont eu raison de ces ailes:
Ailes des faucons, des aigles et des pigeons
Elle est imprégnée de l'odeur de mon père
Mon père qui l'a élevée avec ses mains
Des mains qui savent bien faire la prière
Prière toute simple aux bienfaits maints
Je suis guidé par la nostalgie et l'odeur
Odeur de la terre soulevée par la pluie
La pluie qui parfume même les nerfs du cœur
Ce cœur si triste qui l'aime autant que lui
Pour moi, elle est une maison et un être
Un être tendre pas vomi par la mémoire
Une mémoire qui a sorti rois et prêtres
Ces prêtres ne m'ont nullement offert sa moire
Je vois sa maison et passe son ombre
L'ombre d'un tendre homme aux multiples charmes
Charmes doux qui embrasent le froid de décembre
Ce décembre où mon bon père a passé l'arme.