J'entends au loin, l'agonie des anges
que le silence dérange
ils se voûtent, se rangent
au gré de l'air qui se fait malsain.
Et moi, je dessine
les heures, les minutes, les secondes, les ombres fines
sans remord, je tue, j'assassine
lourd silence, encore et encore.
Pesant présage qu'aurais-je mérité ?
mes rêves et mes gaietés
se meurent face à lui sans nulle pitié
l'envie de sombrer encore plus.
Puis lentement je pense
mon corps se met en transe,
virevolte et comme les feuilles d'automnes, danse
les corbeaux tournoient autour de moi.
Puis je me souviens
de ce bruit lancinant qui me revient
je ne suis plus tienne, tu n'est plus mien
mes larmes cristallines se figent.
Et moi, je sais,
oui ce dont je, ce dont ont... voulaient
il y a des choses que je sais et dont je n'oublierais jamais
les fossoyeurs creusent.
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Carpe Diem