Il neige sur mon ombrelle
Le froid glace les sables
Bronzée à croquer je grelotte
Dans mon bikini fourré
Mes cigales en frissonnent
Et mes grillons se fendent
Il gèle à pierre fendre
Au zénith de ma vie
Tropicana vin chaud dieu quelle sarabande
Mon monde est à l’envers
Je prends ma vie Ă revers
Le tube de mon été c’est un chant de noël
Le vieux bonhomme rouge est en string dans l’entrée
Le traîneau tiré par dix chameaux sans cornes
Mais non je vous jure je n’ai rien fumé
Ma dinde sans marrons la déguste frappée
A la pomme Ă la pomme qui veut de mes beignets
Emmitouflée je vends du rêve à pleines poignées
Sur ma plage on peut même décorer un sapin
Beach volley contre patinage
Le match sera serré
La marque du maillot se dispute Ă engelures
Et mon corps défendant est sans dessus dessous
Mes tropiques affolés en perdent leur latin
Je bronze en Laponie et festoie au jardin
Trêve de convention suis maîtresse des vents
Souffle marées d’équinoxe et choisis mes amants
Celui qui m’aimera verra midi à quatorze heures
Humera monoï de décembre et cannelle en juillet
Soleil et lavandes en hiver par brassées
Clochettes qui tintinnabulent en plein cœur de l’été
Mon monde est à l’envers
Je prends ma vie Ă revers
Dans ma semaine des quatre jeudis
C’est tous les jours dimanche
N’en déplaise aux grincheux
La vie c’est pure chance
Avec la tĂŞte en bas
Et parties de jambes en l’air
Brasser le vent battre la campagne
Bâtir mes châteaux en Espagne
Liberté je crie ton nom
Depuis mille Bastilles
MĂŞme si mon 14 juillet
N’est souvent que pétard mouillé
Un jour mon prince viendra
Mais…serai-je encore là ?
Sabine Aussenac
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Lou, aux nuits rossignol...
