De la trahison d'un jeune oriental
Quand je t'avais aimée, j'étais alors jeune
L'amour n'admettait d'autres combinaisons
Qu'un regard qui détendait les neurones
Et un sourire qui durait toutes les saisons
Quand le vent soufflait du nord fort et rude
J'étais à gauche pour t'éviter les frissons
Quand il soufflait, chaud et cuisant, du sud
J'étais à droite contre la paille des moissons
Si ta main errait près de la zone interdite
Je te serrais pour lui changer de direction
Si ta jambe voulait de ma main une poursuite
Je l'arrêtais net par respect pour mon éducation.
Devant ma chasteté de pauvre enfant novice
Tu avais vite admis les règles de la tentation
Tu offris au premier passager tes services
Sans penser à mes louanges et à mes ovations
Quand je t'avais aimée, j'étais alors jeune
L'amour n'admettait d'autres combinaisons
Qu'un regard qui détendait les neurones
Et un sourire qui durait toutes les saisons.
Mes larmes coulèrent sur tes fleurs déjà écloses
Je ne faisais qu'enterrer ma première passion
Tard le soir, je mis en passager mon blouson
Chargé d'un amour perdu et d'une forte déception
Quand je t'avais quittée, j'étais alors jeune
Mais j'avais appris les secrets de ton éducation
Et depuis, un amour avait quitté ma zone.
Je t'ai perdue et j'ai connu très tôt la trahison