J’aime les Ricains,
J’aime l’Amérique,
Washington,
Benjamin Franklin,
Comme les immigrants
Du Mexique,
Et comme tous les Porto-Ricains.
J’aime la statue de Bartholdi,
La Liberté levant la main,
Dont la réplique,
Est à Paris.

Il n’y a pas si longtemps en France,
Fallait mieux le penser tout bas,
On n’aimait pas trop l’Oncle Sam,
Du Nord jusques à la Provence,
On affichait « Paix au Vietnam ».
Ils étaient traités de racistes,
Du monde ils étaient les gendarmes,
Eux, ces fieffés impérialistes !
Et partout ils venaient en armes.
Moi, Je respecte ces GI’s,
Qui sont tombés sous la mitraille
Sur les plages de Normandie,
Afin de sauver mon pays.

J’aime, encore, les chansons d’Elvis,
Dont je fredonne les refrains,
J’aime ces Noirs-Américains,
Venus pour jouer leur musique,
À Antibes et à Juan les Pins ;
Et les Hippies et les Beatniks,
Au soleil de Californie,
Et aussi l’hymne américain
La guitare de Jimi Hendrix,
Jack Kerouac qui roule à fond de train,
Sur la mythique Sixty-Six,
J’aime les Cowboys et les Indiens,
La P’tite maison dans la prairie,
J’aime le rêve américain.
Dans « Dallas », j’aime surtout Bobby,
C’est sûr que c’est un type très bien,
J.R., lui, est un vrai bandit,
Il est méchant mais il sourit.

John Fitzgerald Kennedy,
Le discours du mur de Berlin,
Il eut un tragique destin.
Il affronta l’ours ennemi.
Les missiles sur le sol cubain,
Démontés, rentrèrent en Russie,
Et ce fut une heureuse fin.
Et je révère Luther King,
Je sais par cœur « I have a dream ».

J’aime les Ricains,
J’aime l’Amérique,
Mais y a chez eux,
Bien trop de crimes,
Trop d’assassins,
Qui tuent en vain,
Ils versent des larmes,
Sans fin,
Sur tous leurs héros,
Les Ricains.

Dumnac