Deux lèvres bien superposées
Finement retracées par un crayon
Et, par un doux élixir, arrosées
Séparées d'un tout léger maillon
Deux fines lèvres bien affermies
Qui se voilent et se dévoilent
Collées à d'autres, leurs amies
Chatouillées par quelques poils
Quatre lèvres bien confondues
Parfois dessus, parfois dessous
Les unes rendant aux autres leur dû
Et le plaisir ne se paie pas en sous
Des lèvres où dort un grand désir
Tantôt s'ouvrent, tantôt se ferment
Et s'accentue doucement le plaisir
De bouches assoiffées et d'épiderme
Des lèvres qui cachent l'amour
Sont enduites d'un très sucré élixir
Toujours chaud et la nuit et le jour
Sur une douce face, chance à saisir
Un doux baiser et s'attise le feu
Embrasant tout, de la tête aux pieds
Il neige, il gèle, il vente, il pleut
Entre épris, le seul geste qui sied