Du fond de mes jeudis au temps de mon enfance
Me revient ce parfum à l’amer si sucré
Chaud, dessous les câlins à l’obscure insistance
Dans les bras de l’amour et les tricots feutrés.
Il fallait cuire alors dans de longues minutes
Cette poudre légère au souffle suspendu
Qui allait tournoyer en crémeuses volutes
Que nos yeux poursuivaient jusqu’aux lèvres tendues
Versé dans un grand bol au décor de Bretagne
L’arôme s’exaltait dans la cuisine en bleu
Où l’on faisait griller du pain frais de campagne
Sur les cercles brillant du Mirus chaleureux.
Je craignais la brûlure en déposant ma langue
Sur la mousse onctueuse qui débordait un peu
Et je soufflais bien fort en de petites vagues,
Sous les carreaux brumeux qui camouflaient ses yeux.
Qu’avaient donc ces goûters pour me nourrir encore
Aujourd’hui des odeurs et des chaleurs d’antan
Le lait était plus frais ou plus chaud le folklore ?
Les cœurs étaient présents et l’on prenait le temps.
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Cultivez votre amour de la nature, car c'est la seule façon de mieux comprendre l'art! (Vincent Van Gogh)