Jusqu’à la dormition des vagues
Jusqu’à ce que la tempête s’apaise
le chemin sera long.
Jusqu’à la dormition des vagues,
jusqu’au sommeil du vent,
jusqu’à ce que les polychromies du
ciel colorent ma
vie nouvelle,
où l’on danse, béni.
Jusqu’à ce que la tempête s’apaise
les forêts seront sombres.
Cent loups voudront me
mordre, je serai la
trébuchante, perdue et
aveugle, et puis soudain la clairière,
si douce,
un cadeau.
Jusqu’à ce que la tempête s’apaise,
tapies, la peur, la soif,
dans l’étroitesse des recoins étouffants ;
mes nuits au cachot. Et
au matin : suffoquer. Mais vois :
il danse, le lilas, elles fleurissent, les vagues,
le pantin enfin ne gesticule plus.
Je brille, comme au matin du monde.
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Ce poème a d'abord écrit dans la langue de Goethe, je vous en offre la lecture par mon ami le conteur et chansonnier Volker Carl Jacoby:
https://www.youtube.com/watch?v=YKw2Tv7xS7gBis der Sturm sich legt
Bis der Sturm sich legt
ist ein langer Weg.
Bis die Wellen ruhen,
bis der Wind sanft schläft,
bis der Himmel bunt
mir die Farben gibt
für ein neues Leben,
wo man tanzt im Segen.
Bis der Sturm sich legt
gibt es dunkle Wälder.
Da sind hundert Wölfe,
die mich beißen wild,
da muss ich nur stolpern,
bin verwirrt und blind,
und dann kommt die Lichtung,
ein Geschenk so mild.
Bis der Sturm sich legt
lauern Angst und Durst,
in den engen Ecken ohne Luft;
die Kerker meiner Nächte. Und
am Morgen: das Ersticken. Aber sieh:
Flieder tanzt und Wellen blühen,
endlich ruht der Hampelmann.
Ich strahle wie am Weltanfang.
Sabine Aussenac
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Lou, aux nuits rossignol...