La lame de détresse
Aux yeux de tout le monde,
Tu es semblable,
Aux admirables,
Filles de la Joconde.
Jeune écolière sans apôtre,
Tu vis sans muselière,
Dans ce monde notre,
Aveugle de lumière.
Et pourtant tu réduis,
Ton cœur au silence,
Pour que personne ne rit,
De ta vraie souffrance,
Aujourd'hui comme hier,
On t'apprend les lois,
Les règles que tu dois,
Obéir et te taire.
Mais toi tu ne veux pas,
T'accroupir pour ces rats !
Je t'ai rencontré un soir,
Juste avant cette fête,
Tu m’as raconté ton histoire,
Elle m’a touché c'est bête,
Tu avais envie de croire,
Qu'enfin tu étais prête,
Mais à ses quatorze fêtes
On est plein d'espoir.
Cette lame qui se promène,
Sur l’ensemble de tes membres
Fait s'écouler ta peine,
En cette nuit de décembre,
Ton corps mutilé crie de t'arrêter,
Mais tu continues quand même,
Contre l'horreur de l’absurdité,
Qui rend ton teint blême.
Je t'ai rencontré un soir,
Juste avant cette fête,
Tu m’as raconté ton histoire,
Elle m’a touché c'est bête.
Ton sang salit ton visage,
Ta bouche pleure de rage,
Et c'est chaque semaine,
Que tu t’entailles les veines,
Le temps s'écoule et toi tu recules,
Dans ta vie de funambule.
Lorsque tu oublis un instant,
Cette vie qui t'attend,
Tu entrevois une amourette,
Un signe, une silhouette.
Je t'ai rencontré un soir,
Juste avant cette fête,
Tu m’as raconté ton histoire,
Elle m’a touché c'est bête,
La froidure du fer,
Au contact de ta peau,
Fait rougir tes artères,
Et bleuir ton cerveau,
Dans les heures de tristesse,
Où tu es seule dans le noir,
Tu nourris un désespoir,
Qui deviendra ton ivresse,
Si jeune et si rebelle,
Ton avenir t'attend,
Mais reste fidèle,
A ton cœur d'enfant,
Arrête de gémir
Et suis tes désirs
Ils te feront grandir,
Ils te feront sourire.
Je t'ai rencontré un soir,
Juste avant cette fête,
Tu m’as raconté ton histoire,
Elle m’a touché c'est bête.
L.P
Je dédicace ce long poème à toutes les filles qui se sentent mal dans leur peau et qui ont besoin d'un porteur d'espoir.