L'olivier de mon pays
Majestueux et tu trônes sur notre plaine
Embaumant ce sol ancestral de ton parfum,
Toi, olivier servi par les rois et les reines,
D'autres se découvrent, tu voiles ton teint brun.
Ton immense chevelure dompte les vents,
En fait des maestros fiers de te servir.
Tes branches sont, pour les sans abri, un auvent
Tu protèges contre le mal et contre le pire
Sur ton corps solide poussent tant de rameaux,
Poussins bien couverts contre les intempéries.
Nul organe n'est exposé aux moindres maux,
Le tonnerre gronde tout près, tu lui souris.
Vient l'hiver et sonne l'heure de la récolte,
Olivier ami! Tu distribues des yeux noirs
Et parfois de belles noix aux couleurs vertes:
Décembre fête ses faveurs matins et soirs.
Viennent, en janvier, et les enfants et les bergers
S'asseoir sur ton tronc confortable et solide
Entre les mains leurs huileux croûtons peu légers,
Ton sirop est remède pour les corps invalides.
Olivier! Tu nous rattaches bien aux origines
Nous, ces hommes combien métamorphosés
Qui déracine les fleurs est égratigné par les épines
A ton encontre, ma brune, l'ingrat ne peut rien oser.