Une chanson d'amour singulier
Il vient souvent me voir, celui que j'aime
Dans les turbulences de l'air des hauteurs
Dans la brise marine où il nage et rame
Enveloppé dans l'ombre des ruelles du cœur
Quand il vient, il m'emmène, celui que j'aime
Aux coins où disparaissent très vite les douleurs.
Suite à ses soins, je renais tendre femme
Sa présence est un bon calmant des désirs
En bon médecin des maux de l'âme et de la tête
Et j'apprécie ses murmures, douces notes de lyre
Il vient, c'est ma joie, mon bonheur et ma fête
Je le suis, il m'oriente et qu'importe alors mourir ?
Quand sur tout mon être son beau regard se jette
Je peux déchiffrer tous ses désirs, je peux tout lire.
Celui qui m'aime reste un éternel adolescent
Il se satisfait du regard, rien en moi il ne tâte
Au fond, son sang est un liquide effervescent
Pour m'approcher, il vient mais jamais il ne se hâte
Quand les autres amants montent, lui, il descend
Son baiser est sourire, sa déclaration est sonate
De lui les autres amoureux tirent leurs leçons.
Avant de se séparer, je m'assois, il me considère
Lui, c'est mon peintre, le seul pour qui je pose
De mon désir fervent son beau sourire me libère
Il n'aime pas les longs discours mais il cause
Des beaux récits arabes, indous, latins et berbères
Il rend son premier parfum originel à la rose
Et au fond de son Å“il, il me plante et me serre