Petit frère
Petit frère sèche tes larmes,
Contre moi,
Blottis toi,
Reprends toi,
N’écoute pas les alarmes.
Ils ne savent rien de ta peine,
Ni de l’honneur que tu possèdes,
Les lâches insultes qu’ils te concèdent,
C’est sur ta façade qu’ils les prennent.
Ta maladie est visible,
Mais moins mortelle que la bĂŞtise,
Dont ils sont la plus exquise,
Et la plus loufoque des cibles.
Ils s’imaginent supérieurs,
Parce qu’ils n’savent pas encore,
Que le corps est un tricheur,
Que la maladie dévore.
Allez, gamin, toi au moins,
T’as du courage à revendre,
Des convictions à défendre,
Et du talent plein les mains.
Petit frère sèche tes larmes,
Contre moi,
Blottis toi,
Reprends toi,
N’écoute pas les alarmes.
Ton handicap est surtout lourd,
Quand on le porte comme un fardeau,
Je me doute bien que tous les jours,
Ce ne doit pas ĂŞtre un cadeau.
Mais Ă te voir au quotidien,
Je te l’jure sacré frangin,
La différence est illusoire,
Riche et porteuse d’espoir.
Entre eux et toi tu peux m’croire,
La vie a bien choisi son camp,
Car la connerie est un vent,
Qui pousse les cons sur l’trottoir.
Et aux vues de c’que je vois,
Ils sont sacrement nombreux,
Nous avons la preuve sous les yeux,
Qu’t’es bien mieux que ceux-là .
Petit frère sèche tes larmes,
Contre moi,
Blottit toi,
Reprend toi,
N’écoute pas les alarmes.
Qui sait dans un jour Ă naitre,
Peut-être les rôles s’inverseront,
Ils apprendront Ă reconnaitre,
Les fenĂŞtres de la raison.
Et ce jour là mon p’tit frère,
Le constat sera Ă©loquent,
La révélation salutaire,
Comme un retour de printemps.
L’amour n’a jamais eu de corps,
Dans le décor de l’existence,
L’handicap de la conscience,
Est la fulgurance de la mort.
Alors tu vois mon petit frère,
Faut pas te laisser abattre,
Car t’as de quoi être fier,
Dans cet immense théâtre,
Qu’est notre vieille terre.
" target="_blank">www.loikperrin.fr