Je revendique ma chance
Marchand de l'amour, où est ma part de bonheur?
J'ai attendu l'aube depuis de longues années
Je me suis longtemps rassuré ce pauvre cœur
Au risque de voir toutes mes fleurs devenir fanées
Je me réveille le matin baignée de grand espoir
Le rêve aidant lors des longues nuits de solitude
Et je défie avec l'attente le froid glacial de l'hiver
Comme si le possible bonheur était une certitude
Je me souviens du contentement de mes amies
Et je me dis que le prochain tour est le mien
Depuis de longues années, il a été toujours remis
Et moi patiente, on dirait le dernier des stoïciens
Maintenant, je sens le poids de la longue attente
De la solitude qui s'éveille la nuit comme une plaie
L'âge ne pardonne pas aux âmes même patientes
Et la sage endurance doit avoir, certes, un délai
Je veux me voir amoureuse et parfaitement aimée
Par un noble cœur qui me rend tout à fait heureuse
Sans chercher noise à l'amour, sans ainsi le blâmer
Marchand de l'amour, j'attends l'aube merveilleuse!