CONTE DE PRINTEMPS
De loin, du cœur au cœur, leur joie s'était tissée.
Sa sereine évidence au pavois fut hissée
Quand la main se posa, royale et possessive,
Sur la chair dévoilée et palpitant captive.
Et tous deux s'accueillant en silences feutrés,
Au lent déhanchement de leurs corps accordés,
L'âme respirant l'âme en cet instant précieux,
Du doux cérémonial osant les gestes pieux,
Puis mêlant les parfums de la sombre toison
Et des boucles pâles de ce paisible front,
Cet homme et cette femme au sacre du printemps,
Leurs cœurs croyant se rompre à l'impérieux appel
Leurs paupières ont clos sur un morceau de ciel.
Un pur joyau parfois refleurit au néant.
NG
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