J’ai prié tant de saints
J’ai oublié le mien…
J’ai regardé le ciel
Tout en cherchant leurs ailes
Et compter tant d’étoiles
Que le ciel en est pâle,
Attendu une voix
Juste un souffle de toi
Que je sais maintenant
Parler avec le vent,
Je cherche dans le temps
Au bonjour du printemps
Sur l’aile du papillon
Dans les yeux des bourgeons
Un présage ou un signe,
Mais je ne suis pas digne
De l’intérêt des Dieux
Mon cœur n’est assez pieux…
Alors, je sème mon amour
Au fond de chaque cour,
Ă€ quoi bon le garder
S’il ne t’a pas touché ?
À ma plume épinglé
Il ne sait que pleurer
Se sentant prisonnier
Oublié, rejeté…
La nuit est mon refuge
J’y pose mon chagrin,
Quand ma peine en déluge
Inonde mes matins
L’arc-en-ciel quelquefois
Vient mourir dans ma main
Rappelant qu’autrefois
Le bonheur Ă©tait mien,
Les saints ont été sourds
À tous ces mots d’amour
Que je voulais t’offrir,
Ces envies de plaisirs
Posées à tes genoux,
Ces désirs un peu fous,
Que je prie maintenant
Du monde, les éléments,
Quand je croise le vent
Je confie Ă ses bras
Une pensée de moi
Pour que très doucement
Elle frĂ´le tes cheveux
Et que d’une caresse
Sans que tu ne le blesse
Tu attrapes ce vœu,
Je demande au soleil
De poser sur tes lèvres
Un doux rayon de miel
Qui te donne la fièvre,
La fièvre d’aimer la vie
D’avoir toujours l’envie
De vivre et d’avancer
De rire et de chanter,
D’un sourire à la lune
Je prie pour qu’elle allume
Devant toi un chemin
Semé de petits riens,
De ces petits bonheurs
Qui réchauffent le cœur
Si petits que parfois
On ne les remarque pas…
Que les vagues Ă tes pieds
Viennent doucement poser
Sur le sable, mon secret,
Et lorsqu’il coulera
Au travers de tes doigts
Que chaque grain fredonne
Ces deux mots qui résonnent
… N’oublie pas…
Martine Alliot Miranda
28/02/2014
https://www.facebook.com/pages/MARTINE-ALLIOT-MIRANDA-EDITIONS/230012370395623?ref=hl