Plume de platine Inscrit le: 12/8/2012 De: 49130 Les Ponts de Cé (Anjou) |
En voyant les filles et les gars La poésie, je ne le nie pas, Je l’ai apprise sur le tas, En voyant les filles et les gars, Qui s’agitaient autour de moi.
Ils avaient les mêmes émois, Ils étaient à tu et à toi, Et il allait vraiment de soi, Que d’elle il subissait la loi.
Puis, au moment du désamour, Ils se battaient, comme il se doit, Il ne lui faisait plus la cour, Sa bague elle l’arrachait du doigt.
En mai, au retour des beaux jours, Elle mettait sa robe de soie, Et ils jouaient sur le velours Que faisait la mousse des bois.
Puis venait le compte à rebours, Quand le souffle se fait plus court, Les pas, petits, le geste, lourd : Ils devenaient aveugles et sourds.
S’ils avaient pu se dire ‘toujours’, Dans les bois aller faire un tour, Se murmurer des mots d’amour, Et, le soir, baisser l’abat-jour !
Dumnac
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