Une rose épuisée sur la grille dormait,
Ses pétales effleurant le métal comme un ange.
Baiser fou, l'innocence salie et toujours piétinée,
À la grille du monde que le printemps dérange...

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Des cerises éclataient comme la liberté,
Leurs rondeurs vers le ciel en lampions rougeoyants,
Une offrande amoureuse à un ciel si bleuté
Sur ces branches dressées comme un grand corps d’amant.

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Ailleurs dans le grand monde mourrait la jeune fille,
Sous les balles en Afrique, ses photos des vestiges
D’une vie flamboyante comme mille escarbilles,

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Dans le brasier immonde des charniers en vertige.
Ces pensées en mémoire de Camille Lepage,
Qui sa vie nous donna pour laisser des images.

http://jactiv.ouest-france.fr/actualites/monde/camille-lepage-temoignait-conflits-oublies-30716

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Lou, aux nuits rossignol...