De l’eau a coulé
Bien de l’eau a coulé,
Sous les ponts de ma vie,
Entre les heures brouillées,
Et les soleils de midi.
Cela semble déjà loin,
La sueur de la machine,
A baisser la poitrine,
Sous la masse du venin,
Que l’on appelle usine.
Bien de l’eau a coulé,
Sous les ponts de ma vie,
Entre la fausse fatalité,
Et les horizons infinis.
La vitre de mon souvenir,
Se brise en mille d’éclats,
Ma valise est un fakir,
Qui marche sur mes pas,
Et ceux de l’avenir.
Bien de l’eau a coulé,
Sous les ponts de ma vie,
Et j’avance avec fierté,
Avec peur et frénésie.
Les éclats du passé,
S’effacent dans le vent,
Ne reste que la buée,
Et son déhanchement,
Sur le coffre condamné.
Bien de l’eau a coulé,
Sous les ponts de ma vie,
Mais celle déjà passé,
Sur mes joues a sévi.
Heureusement que demain,
Sera un autre jour,
Et peut-être qu’au matin,
Je reverrai l’amour,
Comme au premier refrain.
LoĂŻk PERRIN
www.loikperrin.fr