LES MAINS REVEES
Il est en moi tendre géhenne,
Une plaie lancinante et chère
Qu'ouvre chaque jour, familière,
Un sang vif cognant dans mes veines.
D'une errance d'esquif perdu
Dans les chuchotis et les peurs,
A des mains pleines de douceur,
Accoste mon corps éperdu.
Mon âme que je leur confie
Les entrouvre de doux baisers
Aux creux des paumes déposés,
Où s'arrime et renaît la vie.
C'est parfois dans l'ombre d'un rêve,
Dans le silence des noyés
Aux ris et sanglots étouffés,
Qu'a cappella, un chant s'élève.
N.G.