Temps estival / temps automnal !



La canicule avait un plaisant avantage
Vous dormiez nue offerte aux douceurs du sommeil
Dés que la nuit cachait les ardeurs du soleil
Et je vous regardais aussi tenté que sage

N’osant dans ce repos provoquer votre éveil
Subissant de vos charmes le troublant étalage
J’esquissai en l’esprit quelque marivaudage
Picorant de baisers votre simple appareil

De vos yeux de lumière apparut une aurore
À mon âge, dites vous, vous me voulez encore
Auriez-vous la raison qui ne vieillit jamais,

Mes ans comme les vôtres n’altèrent point l’envie
Je ne crains pas du temps le permanent méfait
Votre séduction est ma source de vie.

Si je puis éveiller votre interne jeunesse
Ombrons d’un voile doux le passage du temps
Rappelons-nous d’hier les envoûtants moments
Où les baisers pleuvaient où régnait la caresse.

Les sens sont ils enclins à la morne paresse
Seront-ils insensibles aux souvenirs d’antan
Rien ne peut amoindrir mon tendre sentiment
Mes folies d’autrefois conservent leur richesse

Et sortant du repos vous me troublez si fort
Que je ne puis subir l’attrait de vos trésors
Sans penser au bonheur et à ses stratégies

Si vous donnez écho à ce besoin d’accords
Si vous voulez unir nos intimes magies
Cachons le sablier laissons parler nos corps.



OLUCINEP IV 07 MMXIV