Qui n’est point, à ses heures, friand de solitude ?
Et si tout un chacun aime la compagnie,
Espérant, du prochain, grande sollicitude,
Il veut que dans un coin, quelque temps, on l’oublie.
Louis, homme au demeurant fort galant
Et si tendre, rien ne saurait l’en empêcher
Il déserte le lit, dès le soleil levant ;
C’est au bord de la Loire que, seul, il veut pêcher ?
Nul ne peut déranger, le dimanche, Alexis,
Quand, au Café des Sports, il va faire son tiercé,
À la première table, il commande un pastis,
Et face Ă son journal, se met Ă cogiter.
Et lorsque Jean écrit ses belles poésies,
Il ne faut lui parler, quand sa muse l’inspire,
Il caresse la rime, et elle lui sourit,
Il ne saurait quitter son merveilleux délire.
Madame se régale : « L’Amour est dans le Pré »,
Monsieur préfère, de loin, le Paris Saint-Germain,
Mon petit-fils s’éclate, sur son jeu en 3-D,
Ma petite-fille chante, joyeuse dans son bain.
Jean-Jacques, quant Ă lui, va promener son chien,
Il sait que, l’animal lui fait toujours la fête,
Et bien mieux avec lui, qu’avec tous les humains,
Sincèrement il pense, qu’elles sont braves les bêtes.
Qu’il est donc difficile d’entretenir des liens,
Car chacun, plus que tout chérit son quant-à -soi,
Et s’il est une chose à laquelle je tiens,
C’est de rêver de toi, lorsque tu n’es pas là .
Dumnac