si la plume nous était contée,

si la plume nous était contée, solitaire,
quand les mots annoncent l’orage qui gronde
les larmes de pluie qui glissent et qui tombent
sur les blessures des colères éphémères

Elle narrerait toutes ses belles histoires,
les reflets de douceurs aux miroirs sur l’onde
les visages sans nom, beauté de Joconde,
la tendresse, les mots d’amour et l’espoir

Elle relaterait ses romances, doux nectars,
le passé et ses blessures moribondes
les villages fleuris, mémoires fécondes,
la joie de vivre, récits incantatoires

Elle nous révèlerait tous ses secrets, sans fard,
dévoilerait ses mémoires vagabondes,
les voyages des maux dans un autre monde,
Les étoiles éternelles dans les regards

Elle chanterait les légendes, sans guitares,
les partitions du cœur aux rimes profondes
les temps qui passent, les neiges qui fondent,
et les printemps des bonheurs en robes du soir

Ses récits mettraient les vers en superstar,
quand la rime ardeur se fait pudibonde,
quand la flamme dévore tout à la ronde
l’âme libérée dévoilant ses désespoirs

Si la plume nous était contée, solidaire,
l’encre des vers dénoncerait, furibonde,
les cimetières des enfants du tiers monde,
les histoires de la stance qui libère…

si la plume nous était contée…