Au milieu de la nuit
La bouche des ténèbres
Avale les lumières
Du littoral qui reçoit l’écume
Se propageant des flots.
Que deviendra ma patrie ?
J’en ai fini avec cette terre
Ces pierres et ces pleurs sans espoir
Il faut se résigner
Avant que ne se dissipe une nouvelle aurore.
Cela me semblait sans remède
Il m’a fallu partir en aveuglette
Pour suivre les mouettes
Affamées.
Partir et repartir
Peut-être même mourir.
La vague menaçante
Retombe.
Quelques citrons et un débris d’oranges
Parviennent en silence sur l’île de Lampedusa.
Pierre-Louis SESTIER
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