Plume d'argent Inscrit le: 16/7/2012 De: |
Les meules L’ombre glisse. Au lointain où l’horizon moiré, Par-dessus les toits gris, pentus de briques rousses, Darde ses feux. Là -bas, aux arbres, sur les mousses, Montent de chauds rayons dans le matin doré.
Le clocher carillonne. Et sur le champ retombe, Ainsi qu’une allégresse, un doux silence aux blés. Un oiseau qui pépie aux feuillages troublés, Eveille de son chant, la paresseuse combe.
Parmi les foins coupés, allongés sur le sol, Les coquelicots sur des brins d’herbes mouillées, Battent dans l’air serein, leurs hélices feuillées, Là -bas, de proche en proche, on voit un parasol.
Les meules de foins blonds, orphelines des chaumes, Outres de fine paille étendues au soleil, Dorment et font rouler dans un profond sommeil, Leurs bonnets drus et ronds, écrasés sous les paumes.
Tandis que l’aube neuve allume l’horizon, A travers les bosquets, le long de la clairière, Monte sous des chapeaux, dans la fraîche lumière, Un bourg aux toits pointus, de maison en maison.
La fourche dort, laissée aux gerbes et les bottes, Ivres sous la moiteur semblent des hommes las, Le clocher carillonne à vêpres et le glas Pesant, verse souvent, quelques plaintes vieillottes.
Et tout là -haut, là -haut, sous le ciel étourdi, Clairsemé d’oiseaux bleus aux franges d’un nuage, Quand le vent souffle fort et que l’ombre voyage, A travers la campagne, il est déjà midi !
06.09.14
« La poésie c'est la langue complète, la langue par excellence qui saisit l'homme par son humanité tout entière, idée pour l'esprit, sentiment pour l'âme, image pour l'imagination, et musique pour l'oreille ! » Alphonse De Lamartine .
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