Quel mystère t'a conduit à ma porte?
Quels lieux t'ont vu naître ?
Tout surpris de te voir paraître,
Tel un djinn qu'un vent léger apporte.
Je m'interroge sur ta présence,
Toi jeune chaton depuis peu sevré.
Tu sembles à peine apeuré.
Avec beaucoup d'insistance,
Tu fais entendre ton miaulement
Dont je ne sais si la raison,
En est la faim ou l'abandon.
J'avance la main doucement,
A mon contact, petite boule de poils gris,
Ton moteur interne, Ã la fois rythme musical
Et ondes vibratoires, signe amical,
Ronronne, exprime un plaisir non appris.
Ton audace et ta confiance sereine
Touchent mon cœur d'humain.
Blotti contre mon sein,
Être contre être, chacun oubli sa peine.
Après avoir consolé l'abandon,
L'urgence est à satisfaire la faim,
Un peu de lait y suffit enfin.
Peu de chose comble un chaton.
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Pendant que l'on attend de vivre, la vie passe.
SÉNÈQUE.Ruben