Je renvoie de mon ciel l'amour
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Tu es venue seule de je ne sais quel horizon trompeur
Tu t'es très vite semée et, en moi, tu as semé trop d'espoir
Faut-il que tu sois satisfaite, que je m'en aille et je meure
Or j'ai vu tant de mirages jadis et appris à ne pas les croire?
M'ont trompés et tes doux propos et mon intuition du cœur .
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Je me suis longtemps soigné des vibrations et des émois
Les livres sacrés se sont déjà habitués à mes plaintes
Orphée ne s'est point exprimé autant et mieux que moi
A toi si vite habitué, ma sympathie n'était jamais feinte
Comme si je t'avais aimée à vie, te connaissant un mois .
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Tu as su comme un couteau dans ma chair t'introduire
Mon sommeil était toi, et c'était toi seule aussi mon réveil
Je ne calculais pour tout expliquer et très bien déduire
J'ai cédé aux anges d'amour qui bénissent et qui surveillent
Et je me disais: "un certain jour, tout devrait se produire".

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J'ai bien tracé sur les méandres de mon cœur des projets
Le centre était toujours toi seule pour une heureuse fin
Je nous voyais à Djerba la douce, à Oran et même à Tanger
Adieu années de sécheresse qui ont engendré ma faim
Et tu étais le vers condensé, l'hémistiche et le contre-rejet .

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Pour t'attendre venir, j'ai longtemps dormi à la belle étoile
La poésie ruinait mon lexique et épuisait trop mes images
Et dans les rêves de mon esprit, j'ai souvent mis les voiles
Le rendez-vous approchait, tu gagnais en moi des étages
Tu étais la meilleure des Jocondes de toutes les belles toiles .

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Et te voici enfin disparue de mon horizon et de ma mémoire
Qu'il est amer de voir filer celle qu'on cru être son étoile
Comme une Palestine qui a flirté un jour avec le bel espoir!
Et un vent d'octobre a voulu que tout le virtuel se dévoile
Les poires s'annonçaient douces et tu fus la meilleure poire .

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Courage cœur trompé! On ne nous a pas menti que cette fois
Il te faut filer plus de laine comme une très vieille Pénélope
Juste te souvenir qu'un malade d'amour a tant besoin de foi
Je veux qu'on me réveille, et je ne veux pas qu'on me dope
Amour, tu m'as encore trahi, enfin amour, ami, je te renvoie!