Quand sonne l’automne de la vie
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Toujours négligé, il s’abstient
Ami de son vieux banc isolé
Comme l’accent d’une voyelle
Ou une feuille qu’on ne retient
Toujours triste et désolé
Une plante sous le vent et avec aile
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Les amis partis, il faut partir
Un convoi doit suivre l’autre
Et rendez-vous sur l’autre bord
Vienne l’ange pour tout anéantir
Il n’est des siens, ni des vôtres
L’esprit est là , ici est le corps
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Passent les amoureux, qu’importe !
Reviennent les laborieux, rien Ă dire !
S’envolent les oiseaux, il veut !
Et se ferment une Ă une les portes
Les lèvres refusent le sourire
Tombent et larmes et cheveux
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Demain, il se peut, Ă savoir
Qui, qui, qui doit-on attendre ?
Le fils a oublié le vieux jardin
Etre n’est être, avoir n’est avoir
Tout est Ă ignorer et Ă vendre
Adieu tous les plaisirs mondains !
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Du monde qui bouge, un chien
Elle est aimable, la gente canine !
D'un bienfait elle se souvient
Même ennuyée, elle reste
Et tous les deux, ils cheminent
Comme chassés par une peste