O ma douce amie
Que vous me semblez fort belle
En peau si polie,
Que votre senteur
Me séduit et m’ensorcelle
Vous, ma seule fleur.
Vos yeux grands ouverts
Laissent voir votre prunelle :
Sont-ils bleus ou verts ?
Mon Å“il perspicace
Vous trouve un peu pimprenelle
Mais trop peu loquace.
Dites moi ces mots
Qui, de façon solennelle,
Servent de démos.
Car le temps s’en va
Et vous demeurez rebelle,
Terrible diva !
Je suis, las, aussi
Silencieux et sans zèle,
Sans port dégrossi.