Loin de nous
Aussi loin que nous pussions être,
Dans cet aéroport d’aigreur,
Aussi loin que battent nos cœurs,
Quand l’horizon ferme les fenêtres.
Aussi loin que nous puissions rire,
Des éclats de voix suspendus,
Aussi loin d’une larme éperdue,
Qui coule sur nos joues souvenirs,
Je t’ouvre toujours en grand mes bras,
Espérant enlacer ton ombre.
Nous avons marché tant de nuit,
Rouler de rêves en vérité,
Nous avons parlé tant d’été,
Que l’hiver semblait être ami.
Nous avons chanté tant de fois,
Jusqu’à tomber dans notre lit,
Nous avons vu tant de folie,
Que la folie fut notre parfois,
Mais je t’ouvrais toujours mes bras,
Quand la tristesse devenait sombre.
A deux la vie est parait-il,
Tellement plus simple et plus jolie ?
A deux la vie est poésie,
Tout du moins me semble-t-il.
A deux la vie est tout de même,
Un peu plus tiède qu’aujourd’hui,
A deux la vie c’était l’envie,
De vivre sans les matins blêmes,
Dans l’espace vide de mes bras,
Ton ombre est toujours en nombre.
Tu vis désormais je le sais,
Dedans un tout autre univers,
Tu vis désormais dans le verre,
Où je ne suis plus ton reflet.
Tu vis désormais dans un songe,
Où ma place n’est plus le repère,
Tu vis désormais de lumière,
Et moi je reste dans mes mensonges,
Mais si tu reviens dans mes bras,
Mon corps alors n’serait plus ombre.
Sache que ton corps vaut mieux qu’une ombre.
L.P
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