Le chien d’en bas
Comme ce chien dans sa niche,
Dans son enclos de bois,
J’attends que le temps triche,
J’attends un jour qui ne vient pas.
Il est me semble-t-il,
Sans aucune tristesse,
Raison sans idylle,
Il en a oublié sa laisse.
Moi, je le regarde,
Du haut de mon balcon,
Le cœur mis en garde,
On vit dans la même prison
Chacun sa solitude,
Chacun son horizon,
On a pour habitude,
De chantonner la même chanson.
Celle des temps perdus,
A attendre l’impossible,
Celle des heures accrues,
A rêver d’un monde invisible.
Il aboie quelque fois,
Pour crier qu’il existe,
J’écris pensant à toi,
Pour dire que la vie n’est pas triste.
Comme ce chien dans sa niche,
Nous deux dans nos enclos,
On vit sans la moindre triche,
Est-ce la raison de nos fardeaux ?
L.P
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