Renaissance sentimentale
Ma belle, n’aies point honte,
Tes sentiments sont nobles,
Je sais que le sang monte,
Telle la rose au vignoble,
Quand l’amour s’enflamme.
Ma belle, tes silences,
Disent bien plus de mots,
Que ceux que tu dispenses,
M’annoncer avec sanglots,
Quand l’amour rend femme.
Je ressens la torture,
Qui te ronge le ventre,
Elle crie tes blessures,
Le soir quand tu rentres,
Quand l’amour t’affame.
Je connais le vacarme,
D’un cœur en eau trouble,
La balance qui désarme,
Le corps qui se double,
Quand l’amour nous blâme.
Ma belle, tu partiras,
Soir de mélancolie,
Tu ne me reviendras,
Dans les draps de mon lit,
Quand l’amour sera lame.
Je resterai assis,
Dans un autre silence,
Je resterai ainsi,
Observant l’absence,
Quand l’amour brise l’âme.
Je pleurerai beaucoup,
Certainement, un peu trop,
Je maudirai surtout,
Le petit jour trop beau,
Quand l’amour devient drame.
Je crois honnêtement,
Tout du moins je l’espère,
Que ton sourire diamant,
Restera ma lumière,
Quand l’amour se proclame.
Le temps fera l’affaire,
Je te saurai heureuse,
L’amour n’est pas une guerre,
Mais une île somptueuse,
Qui s’éteint se renflamme.
Loïk Perrin