Je m’évapore dans les méandres,
D’un horizon bleu presque noir.
LĂ -bas, je rĂŞve reflet miroir,
D’un espoir au goût de cendre.
Je m’évapore, perle de sueur,
Dans mes hyperactivités.
J’mélange force et timidité,
Jusqu’à tomber, mais sans aigreur.
Je m’évapore psychiquement,
Je laisse se déverser mon corps,
Sur le bitume de mes efforts,
Sans remords, sans ménagement.
Peut-ĂŞtre que demain,
Je reprendrai le dessus.
Peut-ĂŞtre, mais enfin,
A quoi en suis-je retenu ?
Je m’évapore à petit feu,
Ma douce, je t’aime toujours, tu sais,
Je ne connais pas les regrets,
Naïf oui, jusqu’au bout des yeux.
Je m’évapore sans même voir,
Si tu m’aimes de temps en temps.
La colère que j’accumule tant,
Hypnotise mes moindres regards.
Je m’évapore, désillusion,
Du mirage si réaliste,
Que j’avais dévoilé la liste,
De mes secrets, mes obsessions.
Peut-ĂŞtre que demain,
Ma douce, tu m’accueilleras.
Peut-ĂŞtre dans tes mains,
Le remède m’appellera.
Je m’évapore depuis longtemps,
Je suis loin, bien trop loin déjà ,
Pour m’accrocher à un éclat,
De lune ou d’astres étincelants.
Je m’évapore, mais sans tristesse,
Car je suis bien lĂ oĂą je suis.
Le tumulte s’est évanoui,
Il me reste encore ta tendresse.
Je m’évapore loin des humains,
Loin de tous mes frères semblables.
Je m’évapore, j’y suis pour rien,
J’aimerais croire en vos fables.
Peut-ĂŞtre que ce soir,
Le voyage dans tes volutes,
Stoppera le noir,
Et je reprendrais ma lutte.
En attendant, je te regarde,
Du sommet de mes vapeurs.
Tu es si belle, je baisse la garde,
Est-ce tes yeux, cette lueur ?
Est-ce tes yeux, cette lueur ?
LoĂŻk Perrin