Dans les brouillards ancestraux,
De mes espoirs en sanglots,
Je m’avance en équilibre,
Sur le fil qui me rend libre.
Je vacille dans le silence,
De mes songes sans espérance,
Assis au bord d’une falaise,
Je fixe le vide qui m’apaise.
Epuisé par tant d’erreurs,
Je ressens monter l’aigreur,
Dans ma gorge, le goût amer,
D’une étoile morte sans colère.
Dans les brouillards lumineux,
D’un rendez-vous déjà vieux,
Je décompose mes miroirs,
Aux rimes de mon désespoir.
Dans une aurore trop fragile,
Je lance mes mots inutiles,
Qui ne te font plus sourire,
Que tu jettes aux souvenirs.
Epuisé par tant d’humeurs,
Changeantes Ă chaque heure,
Je ressens monter l’ennui,
Dans le cœur de mes envies.
Debout, dos Ă la falaise,
Je fixe le vide qui soupèse,
La lourdeur de mes dégoûts,
Mais je suis toujours debout.
Je suis avec les colombes,
Les corbeaux qui ne succombent,
Dans la liberté du vent,
Mon brouillard perd ses dents.
Epuisé, mais plein d’espoir,
Je repars dans les couloirs,
Dociles de mes rêves d’enfant,
Oui, mais pour combien de temps ?
L.P