Tu vis en moi à chaque instant,
Tu es la source de mes chants,
Tu joues aux creux de mes entrailles,
Tu es mon unique médaille.
Bien, qu’on ne se voit jamais,
Tu adoucis mes regrets,
Par ta présence solidaire,
Dans ma vie de solitaire.
Les autres ne te savent pas,
Ils n’imaginent rien de cela,
L’improbable réalité,
Quand je parle en ta fierté.
Dans la tempête de mes songes,
Aux crocs vénéneux qui me ronge,
Tu interviens et sans frayeur,
Tu me ramènes vers la douceur.
De mes secrets les plus honteux,
Tu en extraits le ciel bleu,
Comme un peintre illusionniste,
C’est sans doute toi, le plus artiste.
Entre nous aucun mensonge,
Car si tu plonges, je plonge,
L’un pour l’autre indissociable,
Faut dire que c’est agréable.
De se sentir si soutenu,
De se savoir inattendu,
Dans les brouillards de l’ennui,
Où tel un phare, tu m’éblouis.
Lorsque j’embrasse une fille,
Même dans la crasse des villes,
Tu cueilles les roses multicolores,
Pour lui offrir notre réconfort.
Combien de temps on durera,
En équilibre dans les draps,
D’une compagnie invisible,
Mais pourtant irrésistible ?
Combien de temps on durera,
En équilibre dans ce combat,
Qui n’est rien d’autre que la vie,
Dont on ignore l’apologie ?
L.P
(loikperrin.fr)