Il n'y a de peine éternelle
Nul de nos profonds tourments ne s'éternise
Un de ces jours, les vents mauvais changent
Et fléchissent leurs si longs doigts les crises
De la très mauvaise humeur la joie se venge
Parfois notre ciel est un large manteau noir
On ne voit de lumière qui luit et encourage
A aller très loin devant sur les longs trottoirs
Et nulle couleur chaude sur la blanche page!
Au fond de nous pousse un bon bout de patience
Elle nous réconforte et elle nous rend sages
Pointe des grandes profondeurs la confiance
Les notes noires cèdent devant de belles images
L'âme trop meurtrie retrouve le goût de vivre
Et se débarrasse de plus en plus de ses charges
La douce chaleur ébranle les couches de givre
Et la joie, comme un bateau, prend le large
Notre ciel étendu est alors clairsemé d'étoiles
Retrouvent leurs belles couleurs les voisinages
Devant nos yeux, le charme de la vie se dévoile
L'été berce le cœur, l'eau nous invite à la nage
La plume déjà blessée redevient plus vigoureuse
Parfume le vers de doux proverbes et d'adages
Encore jeune et de l'écriture toujours amoureuse
Ce ne fut que pur rêve d'été son court sevrage!