Plume d'argent Inscrit le: 8/9/2014 De: Paris |
Les sirènes et le vieux poète Un vieux poète se souvenait que sous les palétuviers les mois de janvier sa belle lui parlait d'amour. Il gardait le souvenir que dans ces beaux jours lui ne voyait que l'océan. et parlait de voyages géants.
« À l'époque, disait-il, les sirènes qui chantaient, les navires qui passaient M'ont fait rêvé. » « À l'époque, confiait-il, Les sirènes qui chantaient, les navires qui passaient M'ont emmené. »
Puis, les années ont passé. Il vécut éloigné de sa bien-aimé. Ses cheveux ont blanchi. Ses rêves se sont évanouis. Là -haut, une étoile est née.
De retour sous les palétuviers dans le cours des mois de janvier Le vieux poète songeait à son amour qu'il avait perdu pour toujours.
« Ô muses ! Douces amies, pleurait-il dans son lit, ne pourriez-vous pas exaucer le vœu d'un cœur pieux afin qu'auprès de ma belle je compte les années sans plus jamais la quitter ? Car les sirènes qui chantaient, les navires qui passaient ont chassé mes rêves. Les sirènes qui chantaient, les navires qui passaient m'ont brûlé sans trêves. »
Mais le monde impitoyable et le temps inébranlable l'ont renvoyé à sa nostalgie et à ces nombreux écrits ! lui infligeant un moment pénible et cette leçon sévère et terrible : Quand il vient, il faut saisir l'amour et non s'en dessaisir.
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