L'heure grignote la pendule
Et bâille sous le plafonnier
Quand l'ombre devient majuscule
Sur le papier peint griffonné
En notes désarticulées
Une lyre résonne et pleure
Sa musique décomposée
Étrangle les cris de mon cœur
Quand l' araignée tisse ses fils
Sur la vitre de l'insomnie
Chaque battement de mes cils
Les étire de mon ennui ...
J'ouvre la porte à l'absence
Je la reçois à bras fermés
La serre tant de ma souffrance
Que mon regard est embué
Dans les murailles de mon âme
Lorsque le mal de toi m'enflamme
Je voudrais au bras de Morphée
Épouser le profond sommeil
Sans rêves, trêves, ni réveil
M'endormir pour l'éternité !
Rosaly