A défaut de m'ouvrir tes bras,
S'il te plaît, ouvre-moi ton cœur!
Puisqu'il n'est pas rempli de joie,
Livre m'en toutes les douleurs.
Dis-moi tes craintes et tes peurs,
Dis-moi tes désirs et tes envies,
Laisse filer, le temps, les heures,
Qu'importe que vienne la nuit,
Ce soir, pour toi, je suis tout ouïe.

A défaut de m'ouvrir ces portes
Dont tu as jeté toutes les clefs,
Comme on jette en quelque sorte
Tout ce que l'on veut oublier,
Laisse enfin les mots s'exprimer,
Quitte à ce qu'ils se brisent la voix,
S'il te vient l'envie de pleurer,
Surtout ne la retiens pas.
Ce soir, mon ami, ouvre toi!

A défaut de guérir tes blessures,
Je peux sans doute les apaiser,
Tu peux enlever ton armure,
Laisser tous tes masques tomber.
Si je suis là, ce n'est pas pour rien,
Personne ne m'attend nulle part,
Dans tes yeux, au petit matin,
Je ne veux plus voir de brouillard!
Ce soir, je te veux sans fard!

A défaut d'un bonheur parfait,
Tu peux toujours tout partager,
Crois-tu qu'il n'est pas de nuages
Dans mon pauvre cœur en cage...
A l'évidence, il faut nous rendre,
Nos peines finissent en cendres
Quand à nos appels au secours
Soudain vient répondre l'amour.
A ces mots ne reste pas sourd!

La vie est bien trop éphémère
Pour que tu la regardes passer
La vie est un grain de poussière
Qui ne demande qu'à briller!
Oublie les flammes de l'enfer,
Du désert, ta longue traversée,
Ce soir, mon ami, mon frère,
A défaut de m'ouvrir tes bras,
Ton cœur, ouvre-le moi !


Marin83