Conscient de me lever,
Avec la peur au ventre,
De me retrouvé coincé,
Le soir quand je rentre,
Dans une noirceur trop aimé.
Conscient de n’être parfois,
Que l’ombre de moi-même,
De me réfugier sous le toit,
Protecteur de mes problèmes.
Conscient de me trahir,
D’assassiner mon bout de cœur,
Quand je jure de toujours rire,
Alors que chaque jour je pleure,
De ne savoir réagir.
Conscient de ma mélancolie,
De ma dépendance chronique,
A remplir un vide infini,
Qui n’a de fond que la critique.
Conscient de ma nostalgie,
Qui me raccroche à l’enfance,
Comme une ancre sur le lit,
D’un souvenir en partance,
Qui petit à petit s’enfuit.
Conscient de taire ma colère,
De ne plus vraiment crier,
D’accepter de voir sur terre,
Un grand parterre d’enfoiré.
Conscient d’être fatigué,
De mettre sous silence,
Certaines de mes idées,
Comme une trouble absence,
Un aveu de fatalité ?
Conscient de trop de chose,
Des morts et des tourments,
Conscient mais pas morose,
Ma rage boue toujours dans mon sang !
Conscient qu’il me reste,
Dans mon ventre gonflé,
D’une haine que je déteste,
Une force bien décidée,
A ne jamais retourner ma veste.
Alors pour tous ceux,
Qui me disent soumis,
Reflet de je ne sais qui,
Allez ailleurs user vos yeux !
L. P