Quand sur la mer un soir d'orage
Les bateaux tanguent puis se fendent
Quand les marins s'accrochent à l'espoir
Et que leur coeur tremble.

Quand les âmes des squelettes
Sorties du fond des océans
Dansent au dessus de leur tête
Comme des pantins, flottant.

Quand on entend venues d'outres tombes
Des plaintes interminables et profondes
Qui se perdent dans le néant
Telles des pleures d'enfants.

Quand à genoux les marins prient
Que les vagues déchaînées les angloutissent
Que les épaves frappent les corps
On entend plus, que la mort.

Quand au matin, la mer devient calme
Et que pleurent toutes ces âmes
Retenues prisonnières à leur tour
Du fond de la mer pour toujours.

Quand après la tempête
Le soleil se lève au loin
Et que par miracle
Sur le rivage parmis les épaves,

On y retrouve un survivant de ce naufrage.
Alors, il faut croire que Neptune le Dieu des mers, existe.