Plume de platine Inscrit le: 27/12/2013 De: |
L'accroche L’accroche
Tu vas dès l’aube des sentiments, Déverser la colère obscène, Que tu conserves précieusement, Comme à l’oiseau, l’eau de la fontaine.
Tu as beau te dire le contraire, Qu’il te faut aller de l’avant, Le passé t’attend comme un frère, Avec ses yeux de perles aimant.
Je sais, que je t’ai fait souffrir, Et que tu souffres, souffres encore, La mort n’a qu’à bien se tenir, Elle fait moins peur que le remord.
Tu me reproches mes erreurs, Mes errances rances sans cœur, Crois-tu que l’on puisse être parfait, Moi qui ne sais, qui je hais ?
Je ne jouerai pas le soldat rose, Pour te rafraichir la mémoire, Tu me détestes en overdose, Mais tu m’aimes, sans le vouloir.
Je sais, que je t’ai fait souffrir, Je l’assume, sans en avoir le choix, Tu te consumes tout comme moi, Mais à vieillir on perd l’avenir.
Alors, jeune fille des montagnes, Assassine-moi ou oublie-moi, Ne laisse pas la haine qui te gagne, Prendre le dessus sur ta joie.
Mes défauts sont aussi moches, Que ceux de n’importe qui, L’idéalisation de ce que je suis, Est la seule raison de ton accroche.
Je sais, je t’ai fait souffrir, Tu vois, moi je ne souffre plus, L’amour, c’est aussi savoir partir, Quand la dépendance s’accrut.
Je ne te reproche pas ta présence, Tes faux espoirs en avalanche, Mais à trop vouloir y croire en revanche, Tu vas y perdre ton existence.
LoĂŻk PERRIN
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