Epitaphe à la François F(v)illon
Frères diablotins qui autour de moi dansez
Ne me menez pas au bûcher préparé
Pour me punir de mes nombreux péchés
Qu’au nom de Dieu j’ai commis en secret.
Frères lutins dont je me suis moqué
Je vous prie de ne point vous venger,
Laissez-moi encore un peu goûter
Au bonheur d’être d’Eve adoré.
Frères gredins avec qui maintes fois j’ai volé,
Oubliez votre frère qui retourne à la terre
Laissez-le se promener au travers de jardins divers
Montrer aux mignonnes bergères son sexe fier
Et à des milliers d’autres sa ronde face arrière.
Frères qui depuis si longtemps me supportez,
Accompagnez-moi au chaix parfumé
Pour y déguster le frais vin rosé ;
En votre compagnie ; laissez-moi délirer
Avant de m’emmener chez le boucher
Qui saura mon triste corps découper
De son long couteau finement aiguisé
Avant de l’abandonner aux becs acérés
Des corbeaux croassant d’appétit éxacerbé.
23/2/12