Reflet livide
Dans le miroir,
Une pièce vide
Et sans mémoire.

Cette pensée
Que nul n'entend
Et égarée
Dans ce néant.

Visage blême, plus triste encore
Que le ciel noir et menaçant,
Que les bateaux ivres dans les ports,
Rongés par les vagues au fil du temps.

De mon mal être grandissant,
Je me noie dans mon chagrin,
Etouffé par le râle poignant
De mes douleurs. Alors, enfin,

J'abdique et laisse mon corps las
De résister aux coups violents
De ces chagrins aux mille fracas,
Fend mon âme de sa lame, et tranchant

Comme une bourrasque de tempête
Me déchire de toute part
Dans un chaos que rien n'arrête,
Vision malheureuse, pire cauchemar.

Dans ce grande vide
Je n'espère plus,
Reflet livide,
Mal être accru

Par ton absence,
Par ton départ,
Tout est démence,
La pièce est noire.