Moi à qui on avait prédit un destin si funeste,
Il y a longtemps déjà en vous donnant naissance,
Je suis devenue reine...
Silence
Premier cri,
Et mes yeux ont découvert le merveilleux.
Chacune de vos larmes ont crucifié mon âme
Chacun de vos sourires ont fait naître mille étoiles,
Je voulais votre enfance comme petit paradis
Pour vous y réfugier au sombre de la vie,
J'ai remis en question toutes mes décisions
Je suis allée chercher en moi ce qu'il y a de mieux,
Pour vous.
Pardon pour ce trop d'amour
Pardon pour ce trop de peur
Pardon pour toutes mes erreurs...
Silence
Rires qui fusent,
Et mon coeur est chaviré par cette tendre musique.
Et le temps a passé comme un clignement d'yeux
Et vous passez ma porte pour franchir la vôtre
Je vous vois déblayer votre chemin de vie,
Celui-ci d'un pas sûr, l'autre hésitant un peu,
Je reste plantée là , ignorant mon destin
Prête à vous secourir, à vous prendre la main,
Même quand je serai vieille, toute ratatinée,
La force de mon amour lèvera son armée
Pour vous protéger...
Silence
Qui sont ces gens autour de ma table,
Qui rient et qui chahutent en se lançant des blagues ?
C'est vous ? Déjà ?
Et mon coeur se gonfle de vous voir si unis.
En vous donnant la vie
C'est moi qui suis née,
Etre votre maman était ma destinée,
Quand viendra l'heure du départ
Je remplirai mon coeur
De tous ces souvenirs qui font mon bonheur,
Je garderai vos petits bras autour de mon cou
Et vos petits bisous au goût de miel sur mes joues,
Alors mon âme allégée atteindra le ciel...
Silence
Jamais je n'écrirai aussi joli poème
Que cette source de vie que j'ai mis dans vos veines,
Merci mes bébés, mes amours.
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